Publications
Ce n’est pas un nerd informatique qui a été le premier à introduire le concept de Métavers, mais un auteur de livres de science-fiction, Neal Stephenson. Dans son livre « Snow Crash » (ndt : « le Samouraï virtuel » en français), N. Stephenson a décrit le Métavers comme une réalité parallèle peuplée d’Avatars qui, à la place de personnes réelles, peuvent se déplacer, partager des expériences et interagir entre eux dans un espace tridimensionnel. Pas mal pour une intuition formulée il y a plus de 30 ans et qui se profile comme la nouvelle frontière du lien social.
L’essor du métavers
L’intérêt porté au Métavers s’est accéléré pendant la pandémie de Coronavirus, en raison du temps passé chez soi lors des confinements et du besoin consécutif de proximité et d’interaction entre des individus physiquement distants.
L’impulsion à l’origine de la création des Métavers est partie du secteur des jeux vidéo qui compte deux milliards d’utilisateurs dans le monde entier et qui génère des revenus en constante augmentation. L’accélération du numérique, notamment les progrès de la technologie blockchain, à la base également des crypto-monnaies, a incité les programmeurs de jeux à créer des plates-formes de jeux de plus en plus complexes, l’embryon des futurs Métavers. Des millions de personnes participent à ces plates-formes et y interagissent, avec la possibilité de créer des avatars uniques en leur genre pour jouer, échanger, explorer, effectuer des achats ainsi que des paiements.
Pendant la pandémie, il était logique d’imaginer transférer ces types de relations sociales à d’autres domaines de la vie quotidienne, en créant des mondes virtuels ouverts dans lesquels les utilisateurs pourraient intervenir comme dans le monde réel.
Selon une étude de Bloomberg Intelligence, le marché mondial du Métavers pourrait dépasser le trillion de dollars d’ici les 3 prochaines années et les énormes investissements réalisés par les Big Tech viendront multiplier ce chiffre.
Microsoft, par exemple, pourrait intégrer son Métavers, Vortex, dans la plate-forme Teams, avec une fonction appelée Mash pour permettre aux utilisateurs de participer aux réunions via leur avatar.